L’interprétation est-elle nécessaire à l’existence d’une œuvre d’art ?
Les rencontres des Amis du musée Fabre
Mercredi 28 janvier 2026
18h30
L’interprétation est-elle nécessaire à l’existence d’une œuvre d’art ?, par Patricia Touboul, MCF en esthétique et philosophie de l’art, département de philosophie, Institut de recherche sur la Renaissance, l’Âge classique et les Lumières (CNRS-UMR 5186), Université Paul-Valéry-Montpellier
« Se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ». En écrivant ces lignes en 1890, le peintre Maurice Denis laisse entendre qu’un tableau doit d’abord être regardé comme un tableau, c’est-à-dire une combinaison de formes et de couleurs, et non comme un signe qui renverrait à autre chose : une femme ou un cheval.
Est-ce à dire que la question de ce qu’une œuvre d’art représente, exprime ou signifie, et qui implique une interprétation reliant l’image à ses sources, serait vaine, s’il n’y a rien à questionner au-delà des couleurs, des formes, ou des mots ?
Nous analyserons la pertinence de ce point de vue, en examinant le rôle de l’interprétation dans la manifestation et le devenir d’une œuvre d’art.
Dans l'auditorium du musée Fabre, entrée libre dans la limite des places disponibles.
Conférence organisée par les Amis du musée Fabre
Légende photo d'illustration : Maurice Denis, Les Captifs (détail), 1907, h/t, 80,2 x 120,6 cm, musée des Beaux-Arts de Reims